• Des feuilles traînent sur les bureaux, des feuilles de cours...Des dossiers à rendre. Des rapports de stage. Des notes soulignés en rouge, des copies déchirées par la colère.

    Demain, j'aurais un costume, chemise blanche, chaussures cirées... Je joue Gaston au théâtre, un amnésique de la guerre.

    Mais ce soir, il me faut m'entraîner. Alors, à demain !


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  • Le neige fond peu à peu. Il en est bien tombé 15 centimètres hier. Ma famille se croyait à la neige, préparait les bonnets, les luges, il ne manquait plus que la tartiflette. Le soir :

    " Regarde Coralie, on dirait un chalet avec tous les vêtements, les chaussettes, les bonnets qui traînent sur les chaises..."

    Je ne les suis pas dans leurs périples, la luge, les amis, les fous-rires. Je dois travailler, je viens de retrouver un intérêt pour ma formation, un intérêt à mon travail et à mes passions. Je ne peux pas me laisser prendre par des jeux.

    Je me laisse cependant prendre par la peur des chiens, ces chiens qui me menacent à travers des murs et des barrières. Je me laisse prendre par la peur du noir où je vois encore ces tâches blanches. C'est une façon de rester dans mon esprit enfantin.

    A l'adolescence, on dort avec des peluches, et on embrasse les garçons (ou les filles) A l'adolescence, on mange des bonbons à la fraise et on fume. On a peur de tout mais on ose tout. On veut papa et maman avec nous mais on les rejette...On est con, au fond...


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  • Aujourd'hui, je me crois à la montagne. Tout est blanc ; je me suis levée tôt pour entamer une heure de conduite avec mon moniteur, mais c'est annulé. La neige a recouvert les voitures, les toits, les arbres. La neige tombe fine mais en abondance.

    Et c'est étonnant. Dès qu'il neige, je repense à un livre que je lisais, enfant. Un très vieux livre que le Père Noël du primaire m'avait donné. C'était l'histoire d'une petite fille, Anna, qui habitait une ville souvent enneigée. Son grand-père l'amena à pieds, malgré les flocons qui tombaient sur la route. Ils se sont enrhumés, me semble-t-il, et l'école était fermée pour : Tempête de neige.

    J'aurais aimé être dans la neige avec mon amoureuse. On aurait pu gambader dans les champs toute la journée, se lancer des boules, que nos doigts soient rougis par le froid.

    Elle n'est pas là.


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  • Quelques flocons de neige, par ci, par là, qui tombent et qui s'effondrent sur le sol glacé.

    On entre dans la voiture, la musique à fond, en sport avec le poste radio, et puis je regarde dehors, rêvant à mes multiples projets.

    Ensuite, lorsque j'avance doucement dans la réalité, j'ai toujours cette douleur à l'estomac. L'inverse de ce que je ressens lorsque mon Amour prend le dessus.

    Bonne soirée..!


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  • J'avance négligemment dans le couloir, une envie de rien me prend, une douleur à l'estomac aussi. Que vais-je faire ? Mon avenir me semble noir, c'est une sensation dont j'ai horreur. Horreur parce qu'elle me rappelle ce dur moment de ma crise d'adolescence où j'écrivais sur les cahiers :

    "Désormais, je ne prends plus mes leçons car la mort me prendra bien avant l'âge de travailler"

    Et maintenant que je ne veux plus entendre parler de ce trou noir, le voilà qui revient. C'est quelque chose d'inexplicable ; de l'obscurité comme s'il n'y avait rien. Le néant ? Etudes ? Travail ?

    Alors dans le couloir, j'ai besoin que l'on me rassure :

    Dis papa, je fais quoi l'année prochaine ?

    "Mais enfin, qu'est-ce que c'est que cette question, tu vas aller à l'école, mais tu ne resteras pas dans la maison !"

    Heureusement papa, j'ai envie de partir, de m'éloigner de tout ça, vite et bien.

    Eh ! Petite, on travaille pour ça, me dira-t-on. Alors, je  vais chercher du travail.


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