• Vendredi, fin d'après-midi.

     

    Le train arrive. Je porte mon ordinateur, mon sac et un cadeau de Noël, seulement utile. Il faut que j'avance vite, le visage de mon amoureuse illuminera le mien. La pluie éclabousse ma tête et mon chapeau. Aujourd'hui, Elle ne vient pas me chercher à la gare, moi ça m'amuse. Je marche dans l'obscurité, les lumières de la ville. Les chauffards m'éblouissent. Là, quelques mots me viennent. Je ne peux pas écrire en marchant, je ne peux pas écrire dans le train. Je tourne la tête à droite, j'aperçois la Vierge. Plus loin, je vois un homme très maigre et chauve, qui me fait tant penser à la Maladie. Et les gouttes ruissellent le long de mes joues, de mes tempes ; il fait chaud aujourd'hui. J'aurais aimé de la neige.

     

    En arrivant dans l'appartement, les retrouvailles semblent former des cœurs au-dessus de nos têtes, semblables aux dessins animés. On sort les assiettes, les pâtes à la Carbonora, les bons œufs, les lardons que je n'aime plus. Le lit se défait peu à peu. La nuit se fait longue et sensationnelle.

     

    Samedi, une bonne douche en début d'après-midi n'est pas de refus. Je chante quelques chansons, quelques comptines de mon enfance, quelques tubes de ma pré-adolescence, sous l'eau qui ruisselle sur mon corps. J'ai de la chance d'avoir ce privilège.

     

    Dans l'autre pièce, ce sont les Ogres de Barback qui nous accompagne pour ce réveil long et difficile. Bientôt, on fêtera la nouvelle année. Deux milles six ! Je ris. Emeline et moi, on s'est connu en 2004, en 2006, nous serons encore ensemble. Quand je la prends dans mes bras, je lui dis :

     

    « Nous avons fait l'hiver, le printemps, l'été, l'automne et à nouveau l'hiver »

     

    C'était la douceur de la fin de l'année.

    Dimanche, 1er janvier 2006

     

    Quelques heures avant l'heure fatidique de cette nouvelle année, nous nous sommes préparées du Foie Gras, du Confit de Canard...J'aurais bien goûté à du vin blanc, et une cigarette légère, mais je me tenais à carreaux ! C'était calme ce réveillon, très calme.

     

    La Merveille de cette douceur est un alcool, qui m'a littéralement endormi. J'avais beau dansé, un verre à la main, dans ce petit studio, dans Ses bras, mes paupières se fermaient.

     

    Dix...neuf...huit...sept...Non, cette année, je me suis passée de cette coutume traditionnelle qui me plaisait lorsqu'on disait « Coralie danse tout le temps, c'est une vraie adolescente » On a seulement pensé qu'il devait être minuit : « Bonne Année » suivi de quelques baisers langoureux.

     

    C'est le retour, le Dimanche qui m'a paru interminable. J'avais la sensation de vivre « ailleurs » . Des mots, des phrases me venaient  dans le train mais impossible d'écrire, le monde, le bruit, l'impression d'être serrée, contractée...  Je n'ai donc fait que lire, et penser.

     

    En espérant que l'An 2006 soit une année de Réussite, j'en ai besoin. En espérant qu'elle le soit aussi pour vous tous, pour tous ceux qui ont mal, pour tous ceux qui vont bien.


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  • "Les nuages font la course aux avions" pensais-je cet après-midi.

    Je respirais la fumée de ma cigarette. C'était une journée banale. Un long trajet de mobylette, éblouie par les phares de gens égoïstes. C'est que j'ai peur, sur la route, comme ça...

    J'écrivais.

    Ce soir, un petit restaurant en compagnie de gens biens. Quelques cigarettes. Du bon vin ?

     L'avenir me le dira.


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  • Quand j'étais une enfant, c'était magique.

    Les stylos feutres avaient des âmes, des prénoms. Le jaune, Delphine, le gris, Nicolas, le marron, Jonathan...

    Je me souviens de mes céréales auxquelles j'expliquais leurs parcours, de mon bol jusqu'aux canalisations des toilettes. Du baptème de mes pieds, des promenades de mes mains, de chaque recoin de la maison où j'aimais me cacher.

    _C'est normal que Coralie soit ainsi ? demanda ma mère, inquiète.

    _Oui, c'est seulement qu'elle a beaucoup d'imagination.

    A croire que cette imagination m'est restée fidèle.

    Avant, on me disait :

    _A neuf heures, tu dors Coralie ? Tu ne lis pas longtemps.

    Et, sans même en prendre réellement conscience, je lisais jusqu'à 22 heures, ou bien inventais des circuits avec mes jambes pour que mes mains puissent y s'amuser.

    Souvenirs, souvenirs...


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  • Je pense parfois que le monde tourne à l'envers. Quand les cris apparaissent, quand les ruptures fusent, quand je ne suis plus moi. C'est un sentiment très étrange. Je ne sais plus rien. J'oublie tout ; l'envie, l'espérance, je pense à ces mots qui tuent.

    Je cours dans ma chambre. Il me faut faire vite. Je range, feuilles par feuilles, objets par objets. La poussière me fait tousser, je passe délicatement un chiffon sur mes objets précieux. Je presse mes souvenirs dans un classeur où les feuilles tombent...

    Je lis.

    Quelque chose me manque, c'est là que j'actionne la musique. Oublie le mal, Coralie. Je me laisse bercer doucement, pensant aux douces nuits que je passe avec mon amoureuse.

    "Cela fait du bien d'être aimé..."

    Et sur la note de bonheur de ma petite amie, qui me caresse par de simples mots, je me laisse doucement fermer les yeux, et m'oublier dans un monde fantastique.


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  • petit Noël autour d'une table, raclette et fondue...mmh...

    j'ai goûté mes premières huitres, dix-huit ans d'attente, et encore, elles étaient cuites, mélangées à une excellente sauce piquante...

    des cigarettes dans les chambres, discussion sérieuse avec Mélanie (fille que j'aime considérer comme ma soeur), mais je déteste parler d'amour...

    puis, le lendemain, route pendant une heure, pour s'enfermer dans la maison de ma cousine et son copain. Des cigarettes à fumer, odeur chocolat, m'ont été distribuées...et ma grand-mère n'était guère contente...

    "ce n'est vraiment pas mâlin de leur donner ça..!"

    J'ai voulu calmer le conflit :

    "c'est bon, c'est bon, je suis majeure maintenant"

    Et je partais sous la pluie ou dans la chambre, fumer devant ceux qui voulait bien le voir...tant pis...

    Quant aux cadeaux, matériels essentiels pour ma voiture que je ne peux pas prendre encore...J'ai vraiment hâte de recommencer et réussir mon permis...bientôt, Internet sur mon ordinateur portable, ...

    Je pourrais continuer à raconter ma vie.


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