• Après une multitude de question, j'ai finalement pris la décision de cesser les études. Il m'attend le monde le plus pourri : celui du travail. On doit faire les choses, et bien, et vite pour que tout le monde gagne le plus d'argent. Monde remplie de billets qui passent, qui repassent sous votre nez, billets qui se dépensent facilement, billet que l'on souhaite garder sous notre oreiller...Même moi je ne pense qu'à ça, gagner de l'argent, partir vite, vite, planter une tente, acheter tout...Mais il y a les cours et puis les examens.

    Dans cette école, je me tourne les pouces dans la classe, ou bien je fais violemment claquer la fourchette contre l'assiette. J'ai envie de détruire ce qui se trouve autour de moi, qui me rappelle ces fichus cahiers, feuilles, et autre que l'on doit étudier, apprendre par coeur, comprendre, ou ces oraux que l'on doit préparer...Mince ! J'ai l'impression que mes notes sont peu élevées, que je rate tout, que je m'en moque. Je pense à un avenir que j'imagine, soit blanc, soit noir, ou parfait remplie de couleurs de l'arc-en-ciel...Bref, je cherche, je fouine dans les annonces, je prie un Dieu inventé et je m'évade peu à peu...

    Et dire qu'on a dû pousser la voiture !


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  • Aujourd'hui, j'ai donné mon sang pour la première fois.

    On pique dans la veine et le sang coule dans cette petite poche qui se balance...Je suis contente et en forme.

    Cela me ré-oxygène, mon corps est lavé de l'intérieur. Ca pique, et ça fait parfois tourner la tête...Après on peut manger et boire autant que l'on veut, du paté, du sucre, des gâteaux, des Snikers, des Mars, du saussison...

    Contente de cette nouvelle expérience...!


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  • Le soleil éclaircit la maison. Les portes s'ouvrent et claquent, les souvenirs des concerts me reviennent. Mais je n'ai pas envie de les raconter. C'est vrai que je n'écris plus, surtout depuis qu'il n'y a plus Volcane et que je passe moins de temps ici. Avant j'étais toujours inspirée, il fallait que j'écrive quelques mots, ne serait-ce que pour me libérer.

    Maintenant, c'est autre chose. J'ai besoin de courir, de marcher, de jouer de la guitare, de faire du tam tam, des photos, de rire et jouer. J'ai besoin de profiter de la jeunesse de mon frère, d'observer son chagrin ou sa joie. J'ai besoin d'avoir ma petite amie près de moi qui me conte notre avenir...

     L'année prochaine, je n'arrêterai pas les cours finalement, j'aime trop apprendre, j'aime trop les vacances, j'aime trop fumer sur l'herbe. Je ne suis pas prête pour travailler.


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  • Texte tiré de la réalité mais inventé

    Seule dans cette pièce sombre, je décide d'écrire. Mes larmes coulent le long de mes joues, que mes mains, tremblantes tentent de réchauffer. Je me sens seule, et froide. Dans cette même pièce, je saisis un stylo-plume et des feuilles. Mon frère prend la fuite, je dois donc le sauver. J'écris peu à peu, les phrases me viennent. J'ai seulement envie de lui dire : Je t'aime frangin, je t'aime tant. La lumière s'éteint, la pièce s'assombrit doucement. Délicatement, je prends une vieille lampe de bureau ; miracle, celle-ci fonctionne ! A travers les mots que j'inscris sur le papier, je remarque une chose assez troublante. Mon frère se tient serrer contre la porte, jouant le discret. Autrefois, il avait une petite voix, une petite taille, il était un petit enfant qui courait dans les bois. Pourquoi me dépasse-t-il ? Pourquoi me fait-il peur, mon petit frère ? Mais il se serre contre la porte, et me regarde. Ces pupilles parcourent toute la pièce. D'abord à gauche, sur la droite, au milieu. Ces yeux bleutés donnent un air plus gai. Il me saisit maladroitement la main en s'appuyant doucement sur mes épaules et lance :

    _Ne t'inquiète pas pour moi, tu me considères vraiment comme un enfant ! En faisant ce que je fais, je sais que je prends des risques mais je ne prends pas les mêmes risques que certains ! Je suis jeune, toi tu fumes, toi tu bois, alors pourquoi je ne pourrais pas prendre du bon temps en faisant des courses de mobylette ?

    _Prends des protections, va sur des circuits mais ne fais pas ça sur la route !

    Je tremble toujours. Mon frère sourit. Il s'empare de la feuille et tente désespérement de la lire. Je donne un coup dans le ventre mais ça ne suffit pas. Il est maintenant beaucoup trop fort. Je prends ses cheveux et le secoue. En riant, il laisse la feuille glisser le long de l'armoire.

    _Je te fais confiance frangin !

    _Ne t'inquiète pas, ne t'inquiète surtout pas !

    Et il repart.


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  • Le soleil brûle déjà et je fonds dans mon ennui. Malheureusement. J'ai tant de choses à faire que je ne fais rien. Je ne dois pas être la seule, ça me fait peur alors je me laisse tomber dans l'ennui. J'ai horreur de cet ennui-là. Je pourrais lire, écrire, rendre visite, prendre le soleil. Non, je perds de mon élan vital pour le retrouver le soir, je perds de mon sourire pour le retrouver le lendemain. Je  gagne et je perds. C'est un peu ça la vie, de toute manière. Un peu de tout, un peu de rien. Beaucoup de larmes, beaucoup de rires. Mais pourquoi y'a-t-il des gens à qui ça n'arrive pas ? Pourquoi certaines personnes sont-elles destinées à vivre dans leur malheur, d'y baigner dedans ?

     

    Et pourquoi faut-il que je me pose sans arrêt des questions ?


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