• Sortir de la peur.

    Dans le lit douillet où je ne dors pas, la peau commence à suer par la colère. Une peur jaillit. Peur de dormir, de perdre quelque chose ? Je ne peux pas me défaire de cette soudaine colère. Je peux dire tout ce que je pense et tout ce que je ne pense pas.

    Mon coeur s'emballe, une douleur vient frapper mon crâne. Je continue de croire en moi. Je suis égoïste ? Je tremble de peur, de remords, mais je continue.

    Douce voix de mon amoureuse. Ne t'énerve pas, ne t'énerve pas Coralie, qu'as-tu ? Mais voyons, tu ne sens pas que tu es ridicule ? De quoi as-tu peur tout à coup ? Pourquoi suis-je toujours la victime ? Tu peux te taire ! me laisser parler ?

    Je ne veux pas qu'elle souffre, je l'aime. Toutefois, à travers cette boîte qui me tue par ses ondes, je n'y pense pas. Je ne pense pas à sa douleur.

    Je repense seulement à cette grosse cigarette qui fait tourner la tête.


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  • Soit je roule, musique à fond avec prudence...Soit j'écris. Là, je n'ai pas l'inspiration pour mon blog. Quoi écrire ? Des questions ? Angoisses ? Bonheurs ? Inutile ! Je préfère désormais laissé ce blog disparaître plutôt que de me lamenter sur quelques lignes.

    Et puis, même si ce n'est pas entièrement vrai, tout va bien ! Tout va très très bien !


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  • J'avance négligemment dans le couloir, une envie de rien me prend, une douleur à l'estomac aussi. Que vais-je faire ? Mon avenir me semble noir, c'est une sensation dont j'ai horreur. Horreur parce qu'elle me rappelle ce dur moment de ma crise d'adolescence où j'écrivais sur les cahiers :

    "Désormais, je ne prends plus mes leçons car la mort me prendra bien avant l'âge de travailler"

    Et maintenant que je ne veux plus entendre parler de ce trou noir, le voilà qui revient. C'est quelque chose d'inexplicable ; de l'obscurité comme s'il n'y avait rien. Le néant ? Etudes ? Travail ?

    Alors dans le couloir, j'ai besoin que l'on me rassure :

    Dis papa, je fais quoi l'année prochaine ?

    "Mais enfin, qu'est-ce que c'est que cette question, tu vas aller à l'école, mais tu ne resteras pas dans la maison !"

    Heureusement papa, j'ai envie de partir, de m'éloigner de tout ça, vite et bien.

    Eh ! Petite, on travaille pour ça, me dira-t-on. Alors, je  vais chercher du travail.


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  • Journée peu intéressante...Les filles tristes laissent échapper quelques sourires crispés et timides.

    Pour ma part, rendez-vous chez le mèdecin, une salle d'attente étroite, je n'avais ni livres, ni magazines...Maintenant, j'ai un peu peur de se que j'ai (rien de grave)

    Mais j'ai peur...De perdre mon frère, ma petite amie, mes parents...Avec toutes ces mauvaises nouvelles, on a forcément peur de l'avenir...Ma mère ne m'aide pas à canaliser ses angoisses, elle a si peur de ce qui arrivera bientôt, un jour, dit-elle (longue histoire entres nous !)

    Et puis, en voiture c'est pire. Je tiens le volant fermement. Avec mon père, ça crie. J'entends une voix : Tu as la responsabilité, imagine que tu les tues. Là, je panique, souvent, je cramponne fort le volant et serre les dents pour ne pas faire voir l'angoisse qui arrive. Le volant, la vie.

    Comme le jour où...non...J'ai oublié.

    Bon, je vais bien, il faut seulement que j'arrête de trop Penser.


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  • Ce matin, six heures, mon père vient me réveiller, et m'offre quelques biscottes pour un excellent petit déjeuner. Après quelques minutes, on suit le car qui part sans moi, et je cours vers lui pour rattraper. Comme nous faisons souvent.

    Au lycée, la mélancolie vient me rejoindre. Nous toutes. Et puis, la professeur en pleurs nous annoncent deux décès. Celui du petit frère d'une fille de notre classe. Et celui d'une remplaçante qui occupait la place d'une surveillante. Je m'empare de mon cahier d'écriture (je n'avais pas écrit depuis des semaines sur celui-ci), bouleversée par les pleurs des victimes, pour échapper à la douleur qui s'installe soudainement dans la classe.

    L'accident du petit frère a été terrible...140 kilomètres à l'heure, sans permis, une envie de plaire aux filles, la voiture est partie dans le décor. J'imagine les cris, les larmes, le sang qui coulait sur la peau des jeunes garçons...

    Deux minutes de silence pour ce jeune homme...Les amies de ce garçon était derrière le véhicule, elles ont tout vu, tout entendu...J'avais mal pour elles, pourquoi avais-je mal ? Je ne le sais même pas, ce que je sais, c'est que j'ai pleuré.

    Avant, je ne pleurais jamais.


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