• Se lever le matin, c'est comme ramasser un gros tronc d'arbre sur la route. Surtout lorsqu'on sait que cette journée ne servira à rien.




    J'aimerais de la douceur, de la laine, des aiguilles, du pain chaud comme chez ma grand-mère. Mais je n'aurais droit qu'à de grandes voix "on vous donne la possibilité de vous entraîner et vous n'avez rien préparé. L'oral, c'est mercredi ! Vous l'avez compris ?"


    Je ne réalise rien. Je ne réalise absolument rien. Morphée me tient prisonnière.

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  • Une journée de plus débute. Je ne vais faire qu'apprendre et rire. Oui, rire. Nous allons regarder la cassette des 50 ans de mariage de mes grands-parents qui a eu lieu samedi dernier. Avec la semaine que nous avons passée, j'ai l'impression que ça fait 4 mois.


    Mais aujourd'hui, nous reviendrons sur un peu de joie. Ma famille est très forte pour ça. Vendredi, tout le monde riait. C'est bien après un enterrement !


    Je ne vais jamais réussir à réviser. Devant le jury, mercredi, je serais une merde.


    Et puis, tant pis...!

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  • Si

    Si seulement je pouvais éviter de passer cet oral mercredi...

    Je hais les oraux, je les hais, je les hais ! Je bafouille, je béguaie, je reste parfois muette, et je répète dix fois le petit mot "voilà" même si je n'ai pas fini ma phrase.


    Avec des si, on pourrait mettre Paris en bouteille, comme on dit. Mais comme dit Mathilde, sans si, il ne reste plus qu'une corde pour se pendre.

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  • C'est la première fois que j'assiste à un enterrement. C'est dur. C'est très très dur. Certains pleurent ouvertement, d'autres se tiennent droit la boule à la gorge. D'autres encore tremblent, se cramponnent aux épaules des autres, ne peuvent plus marcher.



    J'ai vu mon père pleurer pour la seconde fois. Quant à ma mère, elle pleurait dans mes bras et je pleurais dans les siens.


    Tout change après une mort. On voudrait profiter de tout, tout le monde, tout de suite, maintenant. Comme si plus rien d'autre n'avait son importance.

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  • Je me cultive chez ma grand-même. J'ai relevé quelques phrases qui m'ont plu dans un magazine qui décrit ma ville en 1900. Il y avait également des tableaux un peu africains qui m'ont attiré. Et puis cette phrase :



    "Quand vient le soir, la magie du crépuscule, j'entends l'appel vers la musique, vers la littérature, vers les aventures...vers l'amour. Mais le matin ! face au réel, j'éprouve terriblement le besoin de fabriquer, au coeur même du réel des objets qui soient beaux"


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