• Il tonne. Il pleut. Il fait soleil. Il vente. Il fait soleil.

    J'ai réussi quelque chose dans ma vie ; partir à l'aventure avec mon amoureuse. Nous étions dans des champs, nulle part, autour de bois tombés sur les chemins de terres boueux, de bois sciés et rangés un par un, l'un sur l'autre. Il y avait des pâquerettes, des chemins de toutes sortes, personne sur la route, seulement nous et une femme avec son chien. J'avais envie de la serrer fort dans cette nature qui change toute personne ; il y fait si calme, et ça sent si bon. Ça me change de ces cahiers. De mes douleurs. De mes peurs. Je vais écrire ; je pars écrire.


    2 commentaires
  • On avait dit qu'on le ferait. Qu'on se poserait sur l'herbe après l'examen de Français. Qu'on fumerait cette cigarette qui fait rire, comme l'appelle souvent les parents. J'ai couru tout ce matin pour trouver du tabac. J'ai dû mentir, partir tôt, j'ai dû utiliser de l'essence, pour rien. Il fallait tout de même que je fume ; c'est le seul plaisir de la journée.

    Je n'arrive pas à rêver, ni à écrire. Je pense à ces mots, je les tords, les regarde, les lis, je les délaisse, je les envie. Mais rien ne vient, rien. Mon ordinateur est éteint, j'allume cette petite lampe qui donne un air oranger à ma chambre, je prends ma guitare, quelques accords ; Do, Ré, La, Si... Les feuilles se sentent seules, les cahiers, vides.

    Je suis un peu comme eux.


    2 commentaires
  • On se rejoint tous devant la salle. Les gens ont déjà bu et nous sommes en retard. Surtout, on se répète : celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas. Les gens crient, chantent faux, dansent, s'enlacent et montrent leurs fesses. Je n'aime pas cette ambiance, ce décor, ces paillettes et ces bouteilles qui gisent. Je regarde une amie, elle me tend un sourire. A plusieurs, on va dehors, dans le froid pour hurler, crier. On n'y voit rien, j'ai toujours peur de tout, du noir, des chiens. Mais pas de ça. Dans la voiture, on fait brûler ce petit carré marron. J'aime cette odeur, le calme qui règne dans la voiture. J'aime voir cette grande feuille se remplir de ces particules.

    On est plusieurs, les uns sont bourrés, les autres sobres. Je suis calme, j'ai seulement envie de tirer, de me calmer, de ne plus avoir peur, d'oublier comme ils disent. On se met en rond, dans le noir, sur la route. On dit qu'on fait les Indiens. Le joint passe de mains en mains, de bouches en bouches. Il faut que je tire, plus que les autres, sinon je m'ennuierai encore. La fumée blanche envahit mes poumons. Je tire encore, rapidement, bien, puis donne aux autres à contre-coeur. Quel égoïsme ! Je finis tout de même le joint, tout le monde est déchiré, pas moi. On m'avait promis de l'herbe. Une herbe magique qui te rend fou. Mais il n'y en a pas. On se contente de ce petit bout.

    Je m'assoie, mes yeux tombent de fatigue. Mon corps n'est plus qu'un chiffon. Faites de moi ce que vous voulez désormais. Les autres dansent pour évacuer, je les observe, je les prends en photo. Je m'amuse à ça. Je m'amuse toujours, même quand je m'ennuie.


    3 commentaires
  • Je cours partout. A gauche, à droite, pour les billets d'un Festival, pour les photos, pour mon stage, pour mes devoirs, pour le rangement. Je cours, je me sens lourde pourtant, mais je cours.

    Mes yeux piquent, pleurent, mon nez aussi il éternue. Le pollen vient me manger le visage. Il vient m'ennuyer dans ces moments où je devrais être en forme pour profiter de ce beau soleil. Le ciel est bleu, et il fait même chaud dehors. Sauf le matin où mes doigts rougissent par le froid glacial.

    J'ai de nouveaux écouteurs, j'ai envie de jouer de la guitare sans arrêt. Dans deux jours, on va se reposer, tous assis sur des chaises mangeant de bons plats graisseux préparés avec le coeur. On va danser sur les musiques les plus stupides. On va tous s'allonger par terre, par fatigue. Certains vont se manger la bouche. Les autres vont faire l'amour dans les toilettes. Les plus fêtards iront vomir dehors. Samedi, ça sera la fête.

    Avant ça, des cours, un examen en anglais, un oral de français. Une nuit avec des amies qui me présenteront leur petit monde.. 


    4 commentaires
  • Malgré la pluie, j'ai le sourire. J'ai envie de bars, de cafés, de Ricard, de faire l'amour tout le long de la journée, mais je n'écris malheureusement plus beaucoup ces temps-ci. J'ai horreur de cette situation, il faut que je m'en débarrasse au plus vite !

    Avant, j'aimais le matin lorsque je me levais sûre de moi, sûre que j'écrirais une page, deux pages ou dix pages. Avant, j'aimais la nuit, sur le rebord de ma fenêtre, une cigarette et une feuille de papier dans les mains. J'ai toujours aimé me sentir inspirée.

    Mais ce que j'aime surtout, c'est ma bonne humeur de cette semaine. On dit que cela se voit, qu'on dirait que je fume souvent ! On se retrace les grands moments de nos deux années ; bientôt et déjà, on sera sépré. Bientôt, ces gens ne seront plus rien pour moi. J'ai l'impression que je ne garde de cette année, que le souvenir de mon nouvel amour, et de quelques amies...


    8 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires