• Nouveau décès : Près de mon lycée, dans un bar, un beau-père a tué le fils de sa femme...de mieux en mieux...

    je me sens un peu en week-end car demain, nous partons au salon de l'Etudiant. J'aimerais détendre l'atmosphère de cette classe.

    Je m'ennuie. Je n'écoute rien. Je pense. J'écris.

    Seules les cigarettes senteur chocolat, permettent de sortir de cet ennui. C'est très pratique ces cigarettes en chocolat pour faire des rencontres ; elles sont toutes noires et les gens crient :

    "Ce sont des cigarettes du Sénégal ! C'est trop bizarre, lorsque tu touches tes lèvres, tu as le goût de sucre...mmh...C'est délicieux..."

    Moi, je préfère les vrais cigarettes alors j'ai tout échangé.

    Bonne soirée...bonne nuit.


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  • Journée peu intéressante...Les filles tristes laissent échapper quelques sourires crispés et timides.

    Pour ma part, rendez-vous chez le mèdecin, une salle d'attente étroite, je n'avais ni livres, ni magazines...Maintenant, j'ai un peu peur de se que j'ai (rien de grave)

    Mais j'ai peur...De perdre mon frère, ma petite amie, mes parents...Avec toutes ces mauvaises nouvelles, on a forcément peur de l'avenir...Ma mère ne m'aide pas à canaliser ses angoisses, elle a si peur de ce qui arrivera bientôt, un jour, dit-elle (longue histoire entres nous !)

    Et puis, en voiture c'est pire. Je tiens le volant fermement. Avec mon père, ça crie. J'entends une voix : Tu as la responsabilité, imagine que tu les tues. Là, je panique, souvent, je cramponne fort le volant et serre les dents pour ne pas faire voir l'angoisse qui arrive. Le volant, la vie.

    Comme le jour où...non...J'ai oublié.

    Bon, je vais bien, il faut seulement que j'arrête de trop Penser.


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  • Ce matin, six heures, mon père vient me réveiller, et m'offre quelques biscottes pour un excellent petit déjeuner. Après quelques minutes, on suit le car qui part sans moi, et je cours vers lui pour rattraper. Comme nous faisons souvent.

    Au lycée, la mélancolie vient me rejoindre. Nous toutes. Et puis, la professeur en pleurs nous annoncent deux décès. Celui du petit frère d'une fille de notre classe. Et celui d'une remplaçante qui occupait la place d'une surveillante. Je m'empare de mon cahier d'écriture (je n'avais pas écrit depuis des semaines sur celui-ci), bouleversée par les pleurs des victimes, pour échapper à la douleur qui s'installe soudainement dans la classe.

    L'accident du petit frère a été terrible...140 kilomètres à l'heure, sans permis, une envie de plaire aux filles, la voiture est partie dans le décor. J'imagine les cris, les larmes, le sang qui coulait sur la peau des jeunes garçons...

    Deux minutes de silence pour ce jeune homme...Les amies de ce garçon était derrière le véhicule, elles ont tout vu, tout entendu...J'avais mal pour elles, pourquoi avais-je mal ? Je ne le sais même pas, ce que je sais, c'est que j'ai pleuré.

    Avant, je ne pleurais jamais.


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  • Vendredi, fin d'après-midi.

     

    Le train arrive. Je porte mon ordinateur, mon sac et un cadeau de Noël, seulement utile. Il faut que j'avance vite, le visage de mon amoureuse illuminera le mien. La pluie éclabousse ma tête et mon chapeau. Aujourd'hui, Elle ne vient pas me chercher à la gare, moi ça m'amuse. Je marche dans l'obscurité, les lumières de la ville. Les chauffards m'éblouissent. Là, quelques mots me viennent. Je ne peux pas écrire en marchant, je ne peux pas écrire dans le train. Je tourne la tête à droite, j'aperçois la Vierge. Plus loin, je vois un homme très maigre et chauve, qui me fait tant penser à la Maladie. Et les gouttes ruissellent le long de mes joues, de mes tempes ; il fait chaud aujourd'hui. J'aurais aimé de la neige.

     

    En arrivant dans l'appartement, les retrouvailles semblent former des cœurs au-dessus de nos têtes, semblables aux dessins animés. On sort les assiettes, les pâtes à la Carbonora, les bons œufs, les lardons que je n'aime plus. Le lit se défait peu à peu. La nuit se fait longue et sensationnelle.

     

    Samedi, une bonne douche en début d'après-midi n'est pas de refus. Je chante quelques chansons, quelques comptines de mon enfance, quelques tubes de ma pré-adolescence, sous l'eau qui ruisselle sur mon corps. J'ai de la chance d'avoir ce privilège.

     

    Dans l'autre pièce, ce sont les Ogres de Barback qui nous accompagne pour ce réveil long et difficile. Bientôt, on fêtera la nouvelle année. Deux milles six ! Je ris. Emeline et moi, on s'est connu en 2004, en 2006, nous serons encore ensemble. Quand je la prends dans mes bras, je lui dis :

     

    « Nous avons fait l'hiver, le printemps, l'été, l'automne et à nouveau l'hiver »

     

    C'était la douceur de la fin de l'année.

    Dimanche, 1er janvier 2006

     

    Quelques heures avant l'heure fatidique de cette nouvelle année, nous nous sommes préparées du Foie Gras, du Confit de Canard...J'aurais bien goûté à du vin blanc, et une cigarette légère, mais je me tenais à carreaux ! C'était calme ce réveillon, très calme.

     

    La Merveille de cette douceur est un alcool, qui m'a littéralement endormi. J'avais beau dansé, un verre à la main, dans ce petit studio, dans Ses bras, mes paupières se fermaient.

     

    Dix...neuf...huit...sept...Non, cette année, je me suis passée de cette coutume traditionnelle qui me plaisait lorsqu'on disait « Coralie danse tout le temps, c'est une vraie adolescente » On a seulement pensé qu'il devait être minuit : « Bonne Année » suivi de quelques baisers langoureux.

     

    C'est le retour, le Dimanche qui m'a paru interminable. J'avais la sensation de vivre « ailleurs » . Des mots, des phrases me venaient  dans le train mais impossible d'écrire, le monde, le bruit, l'impression d'être serrée, contractée...  Je n'ai donc fait que lire, et penser.

     

    En espérant que l'An 2006 soit une année de Réussite, j'en ai besoin. En espérant qu'elle le soit aussi pour vous tous, pour tous ceux qui ont mal, pour tous ceux qui vont bien.


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